Bien le bonsoir, ou le bon matin au choix, mes chers lecteurs.

Oui je sais, j'ai bien trainé pour écrire cet article étant donné que la rentrée est dans une vingtaine de jours, mais que voulez vous ! Les vacances, c'est sacré, il faut savoir en profiter. 
Et ce déménagement au milieu n'a pas arrangé les choses ! 

Alors voilà. Au début de cette PACES, nous étions 2360 étudiants à se disputer le numérus clausus comme si nous étions une bande de chiens errants et que l'ultime classement représentait à nos yeux le dernier os de la planète... -Bon sang mais où je vais chercher tout ça moi- Et figurez vous que j'ai lamentablement échoué à la première manche !

Le premier semestre :
Le verdict tombe aussi brutalement que le coin de la commode sur mon petit orteil : 1060/2360. OULAH, 4 chiffres !
Mais quelle atrocité, quelle déception, quelle humiliation ! 4 chiffres ! L'insulte suprême que tu peux adresser à un PACES. Voui, j'étais déshonorée. 

J'ai alors réfléchi à ma méthodologie, à ma quantité de travail, à mon rythme de vie, et à cette sortie en boîte impromptue 4 jours avant le concours. (Oui je sais, je suis la plus débile des bizuths)
J'ai fait un peu d'ordre dans tout ça, j'ai créé un planning à suivre, j'ai pris des bonnes résolutions, je me suis bien dépensée au nouvel an pour rester sage au deuxième semestre...
Certes je n'avais plus aucun espoir quant à ma réussite cette année, et je voyais clairement poindre à l'horizon les voiles du redoublement. Mais chaque heure de travail suplémentaire serait des efforts à fournir en moins pour l'année qui allait suivre. 
C'est alors que j'ai commencé à bosser. Au bout de 5 mois, il était temps, oui je sais ça également. 

Le deuxième semestre :
Ayant radicalement changé ma méthode de travail, j'ai progressivement senti une réelle différence dans le cheminement de mes études. Ca fait du bien !
Ayant décidé de ne tenter que le concours Maïeutique, cela réduisait la liste de mes concurrents à 813. Mais bon, pour 66 places, y'avait encore du boulot. 
Je me suis finalement hissée à la 301° place du classement. Avouez que cela valait de coup de se battre ! 

J'ai donc, malgré la déception de ne pouvoir vivre mon rêve encore cette année, été plutôt satisfaite de mon deuxième classement. 
Et ça me donne envie de sortir un vieux proverbe poussiéreux et moisi : 

Quand on veut on peut ! 

Voilà qui est fait. 

...

Alors voilà, je redouble. Est-ce un drame ? Non. C'est juste dommage. Mais voyons le bon côté des choses, en effectuant une deuxième PACES, j'aurais encore plus d'expérience dans la chose pour pouvoir vous pondre des articles de qualité ! N'est ce pas merveilleux ? 

Allez. Séchez donc vos larmes, on s'en remet tous un jour ou l'autre. Et à l'aube de cette nouvelle année scolaire, un seul cri vaillant et detérminé sortira de ma bouche : 

SUS A LA PACES !! 

Ceci est un message d'une ex-bizuth désormais passée carrée. 

 COUCOU ! 

Au fil de mes errances sur beaucoup de forums divers et variés, j'ai souvent vu les futurs bizuths demander aux vrais bizuths et actuels carrés quels bac ils avaient eut, avec quelle mention et tout ça... Alors voilà, je vais vous faire mon profil d'étudiante, du collège au Bac ! 

Enjoy. (Enfin, y'a pas grand chose à enjoyer mais bon... )

Résultats Diplôme National du Brevet, Session Juin 2009 : 

Epreuves évaluées en contrôle continu : 

- Français : 16/20

- Mathématiques : 18/20

- Anglais LV1 : 16/20

- Sc. de la Vie et de la Terre : 17.5/20

- Physique-Chimie : 15/20

- Arts Plastiques : 17/20

- Ed. Physique et Sportive : 13/20

- Ed. Musicale : 16/20

- Technologie : 14.5/20

- Espagol LV2 : 14.5/20

 - Vie Scolaire : 13.5/20

- Opt. Facult. Latin : + 5 pts

Total : 176/220

Moyenne : 16/20

Epreuves évaluées par examen : 

- Français (Dictée-Questions + Rédaction) : 21/25 + 14/15 = 35/40

- Mathématiques : 34/40

- Histoire-géographie / Education Civique : 28.5/40

Total : 97.5/120

Moyenne : 16.25/20

Total général : 273.5/340

Moyenne générale :  16.08/20  Mention TRES BIEN.

Résultats Baccalauréat Général Scientifique SVT, Session Juin 2012: 

- Français Ecrit : 12/20

- Français Oral : 17/20

- Travaux Personnels Encadrés : 17/20

- Mathématiques : 14/20

- Physique-Chimie : 16/20

- Sc. de la Vie et de la Terre : 14/20

- Histoire-Géographie : 9/20

- Anglais LV1 : 17/20

- Espagnol LV2 : 11/20

- Philosophie : 10/20

- Ed. Physique et Sportive : 13/20

- Opt. Facult. Latin : 14/20

Moyenne :  14.36/20  Mention BIEN.

Des commentaires ? Oui : 

- J'aurais du prendre option Physique-chimie en terminale et pas SVT, car en SVT on fait surtout de la géologie, et la biologie porte surtout sur de la bio végétale... Donc vraiment pas ce qu'on fait en PACES. Alors que beaucoups des points abordés en spé P-C vous seront utiles en PACES. 

- J'me suis foirée au bac SVT ça m'éneeeerve, j'ai eu plus de 16 toute l'année et je me tape un 14 à un de mes plus gros coeff, pas top  Mais je vais pas m'en plaindre ça reste cool. 

- Le boulot fournit en Terminale n'a RIEN à voir avec celui de le PACES. Un très bon élève peut moins bien réussir que le gars qui s'est à peine maintenu à 10 toute l'année !  Alors ne vous découragez pas si vous n'avez pas eu de mention à votre BAC, ça veut rien dire !! 

- Cet article est un peu inutile en fait non ? 

Hum.

Quand je suis entrée en PACES, je ne voulais qu'une chose : réussir mon concours pour devenir médecin et me spécialiser en gynécologie-obstétrique. 

Comment en suis-je arrivée à finalement désirer faire sage-femme ? 

Beaucoup ont fait ce choix par dépit, car il est vrai que le concours de sage-femme est plus facile à obtenir que le concours de médecine car il y a moins de gens qui souhaitent l'obtenir... Mais ce n'est pas mon cas. 

J'ai du attendre le début du deuxième semestre pour enfin comprendre quelle était ma voie... Avant ça : 

Pendant 4 mois je me suis vue m'embourber dans des cours qui arrivaient toujours plus nombreux, j'ai vu mon retard progresser, j'ai vu mon courage fléchir et mon ambition se taire sous les coups de l'angoisse. J'ai vu comment le jour du concours, la défaite que j'ai essuyée était grande. Mais je me disais que ce n'était pas grave, que si je ratais cette année je pouvais encore redoubler. Et si je n'arrivais pas à obtenir médecine, j'aurais au moins sage-femme, par dépit, comme beaucoup d'autre...

Et puis... Et puis j'ai rencontré une élève sage-femme. une fille qui comme moi était passée par la PACES, mais une fille qui avait directement voulu faire ce métier fabuleux. Une qui n'avait pas écouté ses parents quand ils lui disaient "Va en médecine, tu seras mieux payée, tu auras une vraie condition, tu verras c'est plus intéressant... et blabla..." 

Alors j'ai parlé avec elle de son futur métier...

Elle m'a raconté son quotidien, elle m'a raconté la vérité sur le métier de sage-femme, elle m'a dit que ses amies qui avaient eu ce concours alors qu'elles avaient raté médecine ne regrettaient pas leur choix, au contraire. Elle m'a raconté que c'était plus qu'un métier dans le domaine de la santé. Elle m'a dit avec un grand sourire que c'était un métier profondément humain. Et je crois qu'à partir de là, mes yeux ont commencé à briller, et mes ambitions ont légèrement bifurqué. 

Pendant les jours et les semaines qui ont suivi, je me suis documentée, j'ai regardé des reportages (parfois un peu niais mais intéressants quand même), j'ai pris rendez-vous avec une sage-femme libérale. Et je suis allée au salon des métiers. C'est à cet endroit que mon choix s'est arrêté. 

Salon des métiers : 

Nous y sommes allée à deux, avec une amie qui veut être chirurgien-dentiste. Et même sans parler aux étudiants présents pour représenter leurs filières, une différence était notable : D'un côté nous avions les étudiants en médecine : blasés, hautains, limite moqueur avec l'air de dire aux lycéens qu'ils rencontraient qu'ils ne pourraient jamais y arriver. Et de l'autre nous avions les étudiantes sage-femme (oui il y a surtout des filles dans cette filière même si ce métier est ouvert aux deux genres) : enjouées, motivées, le sourire jusqu'aux oreilles et prêtes à communiquer sans détour leur passion du métier. Je ne caricature pas. C'était vraiment... un contraste stupéfiant. (Soit dit en passant, l'étudiante en dentaire était sympa aussi ! )

J'ai regardé des dépliants en attendant de pouvoir leur parler et j'ai découvert des trucs que je ne soupçonnais même pas. Mais je suis méfiante vis à vis des dépliants car c'est une démarche de pub, et j'aime pas la pub. Alors j'ai attendu pour vérifier  ces infos avec les deux élèves SF du salon. Et effectivement, ce métier s'est avéré être beaucoup plus complet que ce à quoi je m'attendais. Avec des perspectives d'évolutions de carrières inespérées, des libertés de pratiques extrêmement larges en libéral, et un salaire pas si nul que ça en fin de compte. 

 Après toutes les explications et précisions des deux étudiantes, j'ai définitivement décidé que, moi aussi, j'allais me lancer dans ces études fabuleuses. 

Alors je sais, vous êtes sûrement restés un peu sur votre faim en lisant cette article car je n'ai pas détaillé avec précision tout ce qui m'avait fait changer d'avis, et tout ce que vous aimeriez savoir sur le métier de sage-femme. Mais ça je vous le donnerai dans un prochain article : C'est quoi une Sage-Femme ?